Accès des filles à l’éducation. Saviez-vous que sur les dix pays les moins bien notés dans le monde, neuf sont africains ?
À l’occasion de la journée internationale de la fille, célébrée ce 11 octobre, l’ONG ONE a publié un rapport interpellant la communauté internationale sur les difficultés que rencontrent les filles pour aller à l’école.
Les dix pays où les filles ont le moins accès à l’éducation sont également les pays les plus fragiles et les plus pauvres du monde. On retrouve en tête le Soudan du Sud, la République de la centrafricaine, le Niger, l’Afghanistan, le Tchad, le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, le Libéria et l’Éthiopie.
Indicateurs
ONE a réalisé ce classement à partir de 11 indicateurs : le taux de filles non scolarisées en âge de fréquenter l’enseignement primaire, le premier et le deuxième cycle du secondaire ; le nombre moyen d’années de scolarisation des femmes âgées de 25 ans et plus ; le taux d’alphabétisation au sein de la population féminine des 15–24 ans; le pourcentage d’instituteurs qualifiés dans le primaire ; le nombre d’élèves par enseignant dans les écoles primaires et les dépenses dans l’éducation en pourcentage du total des dépenses publiques.
Plus de 130 millions de filles ne sont pas scolarisées
Les obstacles à l’éducation des filles sont multiples et disproportionnés selon les régions. Chaque année, le mariage précoce prive des millions de filles d’éducation. Dans les 10 pays listés dans le classement de l’ONG ONE, la majorité des filles de moins de dix-huit ans sont déjà mariées.
Les familles font souvent le choix d’envoyer leurs garçons à l’école plutôt que leurs filles. Les tâches ménagères passent avant l’éducation. La probabilité qu’une fille ne soit pas scolarisée est de 57% plus élevée que la même probabilité pour un garçon, et cet écart atteint 83% au lycée.
Dans les zones de conflits, les inégalités entre les filles et les garçons en matière d’éducation sont plus importantes. Au Nigéria, de nombreuses écoles sont fermées à cause des attaques perpétrées par le groupe djihadistes Boko Haram – nom qui signifie en haoussa « l’éducation occidentale est un pêché ». Dans certaines régions de ce pays, plus de la moitié des jeunes filles n’ont pas accès à l’éducation.
Renforcer les moyens alloués à l’éducation
Dans son rapport, l’ONG propose différentes mesures pour améliorer l’accès des filles à l’école et à l’instruction. Elle demande à chaque gouvernement d’accorder 20% du budget national à l’éducation. Le Soudan du Sud par exemple, où seulement 27% des filles vont à l’école primaire, 2,6% du budget national est consacré à l’éducation
L’ONE souhaite que les États réforment les politiques publiques, embauchent plus d’enseignants et favorisent l’accès des élèves à internet. Mais également, que les gouvernements donateurs augmentent les financements du Partenariat mondial pour l’éducation (PME).
Friederike Röder, directrice France de ONE espère que la France « financera à hauteur de 300 000 milliards de dollars les projets du Partenariat mondial pour l’éducation pour la période 2018-2020 ».
Le pays s’est engagé avec le Sénégal à co-parrainer la prochaine reconstitution du Partenariat mondial pour l’éducation qui aura lieu en février 2018 à Dakar. https://tedmaster.org/#
Pour finir retenez ceci : « L’éducation est plus qu’un métier, c’est une mission, qui consiste à aider chaque personne à reconnaître ce qu’elle a d’irremplaçable et d’unique, afin qu’elle grandisse et s’épanouisse ». Pape Jean-Paul II (1920 – 2005)