En hommage à notre regretté professeur, un mentor, un monument, Monsieur André Ersa, un baobab de la comptabilité en Afrique qui vient de nous quitter. Mais qui était-il pour moi ?
Lors de mes premiers pas à l’université au Sénégal, Monsieur ERSA était mon professeur de comptabilité générale, puis de comptabilité analytique. À l’époque, j’avais une compréhension très limitée de la comptabilité, étant donné que je venais d’une filière scientifique. Pour être honnête, j’étais un véritable novice en comptabilité.
Cependant, Monsieur André ERSA a toujours fait preuve d’une patience infinie face à mes questions rudimentaires, parfois teintées de maladresse. Il ne m’a jamais fait sentir que mes questions étaient insignifiantes, bien au contraire, il les présentait à mes camarades de promotion comme des interrogations empreintes de génie. Il ne m’a pas brûlé les ailes, mais au contraire, il m’a donné des ailes. Il a insufflé de la passion dans mes études, mon parcours professionnel, mes rêves, et même dans ma vie.
Grâce à ses encouragements, à la fin de ma première année à l’université, j’ai été le Major de ma promotion (premier de la classe – Avec distinction attribuée par l’Archevêque de Dakar). Lorsqu’il en a pris connaissance, ses yeux brillaient de fierté, et les miens étaient emplis de gratitude et de satisfaction.
Deux semaines plus tard, je me souviens de l’avoir croisé dans les couloirs de l’université. J’attendais patiemment devant le bureau fermé du directeur des Études et de l’Insertion, en quête d’opportunités de stage en entreprise pour ma fin d’année universitaire. Monsieur ERSA a eu de la compassion pour moi et m’a demandé : « Comment se fait-il que toi, le premier de la promotion, n’aies pas encore trouvé de stage ? Tu es pourtant un jeune bourré de talent. » Il a décroché son téléphone, s’est éloigné quelques minutes, puis est revenu vers moi en disant: « Chacha, suis-moi, je vais te présenter à une connaissance. »
Il m’a conduit dans son petit véhicule jusqu’à une entreprise nommée SENEMECA (Avec comme chef de stage Monsieur Mamadou SOW: Video ), où il m’a recommandé personnellement pour un stage. Ce fut mon premier stage, ma première expérience professionnelle, et une opportunité inestimable. Il venait de m’introduire dans le monde professionnel, et nous avons maintenu le contact.
Deux ans plus tard, il a commencé à me confier des tâches et m’a même confié la relecture de ses ouvrages.
Après cinq années d’études à l’université, j’ai achevé le manuscrit de mon premier livre de comptabilité, intitulé « Je suis Comptable », lien: Lien du livre. Lorsque je lui ai présenté ce livre, sa première réaction a été de me féliciter chaleureusement. Puis, avec une grande attention, il a pris en charge la relecture et la correction approfondies du manuscrit.
Un vendredi, mon téléphone a sonné, c’était Monsieur André ERSA, qui m’a invité chez lui. Il m’a à nouveau félicité et m’a présenté mon manuscrit, annoté en rouge avec les erreurs, les suggestions et les recommandations. Il m’a mis en contact avec son imprimeur. Enfin, il s’est assis devant une caméra et a présenté mon livre aux lecteurs, un geste qui a grandement contribué à son succès, lien: Video.
Monsieur André ERSA n’a pas cessé de me suivre après l’université, m’encourageant tant sur le plan personnel que professionnel. Il a donné des ailes à mes études, à mon parcours professionnel, à mes rêves, et à ma vie.
En hommage à notre regretté professeur, un mentor, un monument, je lui exprime une gratitude infinie. Monsieur André Ersa, un baobab de la comptabilité en Afrique, votre expertise et votre passion m’ont constamment inspiré. Votre héritage perdurera dans nos réussites.
Infiniment merci,
Mentor éternel,
Professeur exceptionnel,
Monument de la connaissance,
Monsieur André ERSA.
