A. Histoire de la comptabilité: context
Tout d’abord de nombreux documents prouvent, avec plus ou moins de certitudes, que la création de la comptabilité remonte au-delà du troisième (03) millénaire avant notre ère. Même à l’époque, il fallait bien marquer les échanges entre les hommes. Du coup, l’Homme n’ayant pas encore ‘’découvert’’ le don de la parole, on a dû inventer un système de jetons d’argile. Ces jetons, appelés calculi, avaient des formes différentes, chaque forme représentant un objet précis. Le but était donc, même sans parole, de comptabiliser et désigner des marchandises. L’origine de la comptabilité moderne est donc la Mésopotamie, lieu de découverte des calculi.
Par la suite, les échanges de marchandises augmentant en masse sous l’impulsion des Grecs, Babyloniens ou bien encore Templiers, la comptabilité a donc aussi dû s’adapter à tous ces changements.
Les Romains ont été les premiers à introduire la plus grande évolution de la comptabilité moderne: la comptabilité en partie double. “Au sein de l’Empire Romain, l’un des but de la comptabilité était de présenter la situation économique des marchands à leurs clients.” Du coup, les clients pouvaient assez rapidement vérifier l’honnêteté de leurs futures partenaires.
L’usage était d’enregistrer dans la partie gauche du cahier l’emploi ou la consommation des ressources, alors que la partie droite était réservée à l’origine ou la production des ressources. Les Romains enregistraient donc, lors d’une vente, l’entrée des fonds ainsi que la contrepartie de la sortie des marchandises.
B. Histoire de la comptabilité: Évolution de la comptabilité
Le Code Colbert, le Code de Commerce sous Napoléon en 1807 puis la création du plan comptable au vingtième (20) siècle ont toutes été des évolutions nécessaires pour obtenir la comptabilité moderne que nous utilisons tous de nos jours.
Cette méthode a été employée jusqu’au Moyen-Age, aussi bien pour la comptabilité publique que pour la comptabilité privée. Durant le Moyen-Age, le développement du crédit oblige les commerçants italiens à développer ce que l’on a appelé la comptabilité en partie double (Cette notion sera présentée ultérieurement). C’est vers la fin du XIII ème siècle, que les commerçants commencent à utiliser cette technique (exemple: les livres de comptes de la Casa di Bonsignori de Sienne).
La découverte de l’imprimerie (environ 1440, Gutenberg) va permettre la naissance de la comptabilité moderne: en permettant la diffusion et la généralisation des règles à travers l’Europe, elle favorisera la formalisation au cours du XIXe siècle de nombreuses méthodes comptables de tenue de livres utilisés encore aujourd’hui.
Dans un premier temps, se développe la comptabilité privée. La comptabilité est souvent abordée depuis un angle particulier, ou fait partie d’un ensemble plus vaste.
- Tractatus XI particularis de computus et scripturis publié en 1494, par Fra Luca Pacioli (1445-1510), premier traité de comptabilité connu.
- Aux Temps modernes, c’est le premier livre de comptabilité en français de Jean YMPYN qui fait apparaître des notions introduisant la prévision dans la comptabilité sous la forme de provisions et de réserves (« Nouvelles Instruction et Remonstration de la très excellente science du livre de comptes, pour compte et mener compte à la manière d’Italie », 1543).
- L’ordonnance Colbert / Savary (1673): introduit pour la première fois des obligations comptables.
- Le traité du Parfait négociant » de Savary (1675): recueille les pratiques commerciales et comptables de l’époque.
- Premiers traités de comptabilité en partie double, le plus représentatif étant celui de Nicolas Barrême. L’époque révolutionnaire connaît une montée de l’attention prêtée aux sujets comptables. Quelques échantillons, concernant la comptabilité privée, sont les Observations sur la comptabilité (1789) ou Sur la nomination des commissaires (1791).
Quant à la comptabilité publique, on peut citer “Moyen de simplifier la comptabilité des deniers royaux » (1789) ou « La comptabilité des finances” (1789). Enfin, le Projet de dixième royale de Vauban apparaît en 1707 comme un ancêtre de la comptabilité publique.
C. Histoire de la comptabilité: Vulgarisation de la comptabilité
Le XIXe siècle voit enfin le développement de l’enseignement des disciplines comptables grâce à des professeurs illustres tels que Jean-Baptiste Say. Celui-ci développe notamment un traité de comptabilité commerciale dans le deuxième volume du Cours d’économie politique qu’il professe au Conservatoire national des Arts et Métiers (CNAM). On peut noter également l’apparition de manuels généraux, comme celui de Tréveray, ou spécialisés, tels que le Traité de comptabilité agricole de Mignot.
Par ailleurs, c’est à la même période que sont créées des écoles de commerce: l’Ecole supérieure de commerce (ESCP) et l’école des Hautes Etudes commerciales (HEC).
En effet, Cet article est inspiré du livre Je Suis Comptable.